Combattre ses propres défis ; C’est la clé pour atteindre ses rêves. Et ça, Clémence MANENO l’a bien compris. Poétesse émergente et membre de la prestigieuse Plume d’Or de Butembo, elle se sert de la poésie comme outils de paix et de réconciliation. A seulement 20 ans, cette jeune femme inspire déjà sa génération et trace un chemin prometteur dans le monde de la poésie. Rencontre avec un talent en plein essor, lors d’une interview exclusive le samedi 29 mars 2025 à radiosalama.net.

Clémence MANENO n’est pas seulement une poétesse de la Plume d’Or à Butembo. C’est une étudiante à l’Université de l’Assomption au Congo, passionnée par la culture, la poésie et le monde sur scène. Si elle a baigné dans cet univers dès son plus jeune âge, c’est véritablement en 2021, lors de l’intégration de la 8ième génération à la Plume d’Or, que son histoire avec la poésie a pris un tournant décisif. Un moment qu’elle qualifie de véritable rencontre amoureuse avec l’art de la poésie.

<< Un jour, en 2021, un ami m’a dit : aujourd’hui, c’est dimanche. Si tu es libre, on peut aller quelque part. J’ai accepté, et ce jour-là, pour d’autres, c’était peut-être le moment de rencontrer l’amour de leur vie… Eh bien, pour moi, ce jour-là, j’ai rencontré mon amour : la poésie sur scène ! Depuis ce jour-là, tout a commencé.>> Raconte Clémence avec un sourire radieux.

Depuis cette rencontre, la poésie est devenue non seulement une passion, mais aussi une source d’inspiration constante. Dans ses poèmes, Clémence MANENO explore une variété de thèmes profonds et universels. Mais au cœur de son œuvre, un sujet revient sans cesse : la paix.

Pour cette jeune poétesse, la poésie n’est pas seulement un art, mais un puissant outil de sensibilisation et de promotion de la paix. À travers ses vers, elle invite ses lecteurs à réfléchir sur l’importance de la co-existence pacifique, de l’harmonie entre les peuples, et du respect des différences. Dans son poème Quiétude, elle appelle à la réconciliation et à la solidarité, deux valeurs qu’elle considère essentielles pour un monde meilleur. Clémence utilise la poésie comme un pont pour unir les voix, pour apaiser les conflits et pour rappeler à chacun que la paix commence d’abord en soi, avant de rayonner autour de nous. Pour elle, chaque mot est une semence de tranquillité, chaque strophe un pas vers la compréhension mutuelle.

Mais comme toute carrière, celle de Clémence n’a pas été sans défis. L’un des obstacles majeurs qu’elle a rencontrés ? L’absence de soutien des parents, un problème qu’elle dénonce et qui, selon elle, reste une difficulté partagée par beaucoup de jeunes artistes.Auteure de plusieurs poèmes, Clémence MANENO a déjà fait parler d’elle dans de nombreux concours. Parmi ses œuvres phares : Jeanne d’Arc Dit, Tous nos voix pour la paix et bien d’autres encore. En 2024, elle a remporté le premier prix du concours Europoésie avec son poème Quiétude, dans lequel elle prône la cohabitation pacifique. Un prix qu’elle recevra officiellement en mai 2025, Preuves qui nous forgent.

La poésie, c’est un art spirituel, il faut une véritable harmonie entre l’artiste et sa spiritualité. Nous vivons dans une ville commerciale, et nos parents n’ont pas toujours cette vision de la culture. Ils pensent parfois que c’est une simple exposition de soi. Lorsque les parents refusent de soutenir, tu te retrouves dans une impasse : faut-il continuer ou abandonner ? C’est la plus grande difficulté pour moi. Si on se sent épanoui dans ce qu’on fait, on a toujours envie d’être soutenu, … », confie Clémence avec passion.

Auteure de plusieurs poèmes, Clémence MANENO a déjà fait parler d’elle dans de nombreux concours. Parmi ses œuvres phares : Jeanne d’Arc Dit, Tous nos voix pour la paix et bien d’autres encore. En 2024, elle a remporté le premier prix du concours Europoésie avec son poème Quiétude, dans lequel elle prône la cohabitation pacifique. Un prix qu’elle recevra officiellement en mai 2025.

Le mois de mars est aussi l’occasion de célébrer la femme et de transmettre un message fort aux jeunes filles. Clémence, toujours optimiste, les encourage à garder un esprit positif face aux défis : « Ce que je vais dire aux jeunes filles, c’est de croire en vous ! Même s’il y a des gens qui peuvent essayer de nous décourager, souvenez-vous que le plus grand obstacle, c’est nous-mêmes. Le vrai combat, c’est contre soi-même. »

Petite anecdote : la Journée Mondiale de la Poésie est célébrée chaque année le 21 mars. Cette année, l’événement mondial s’est déroulé sous le thème : « La poésie, pont pour la paix et l’inclusion ». Et Clémence, elle, fait partie de ces ponts vivants qui, à travers ses mots, rassemblent et unissent.

Alors, retenez bien son nom : Clémence MANENO. Car, avec sa plume d’or et son cœur d’artiste, elle n’a pas fini de nous surprendre.

RYONG MUPIKA