Butembo,15 février 2025 La Dynamique des Femmes pour la Bonne Gouvernance (DYFEGOU) a publié une déclaration alarmante sur la situation des droits humains à Goma, dénonçant des violences sexuelles massives et des atteintes graves aux civils sous l’occupation du M23.
Selon la DYFEGOU, plus de 600 femmes ont été victimes de violences sexuelles depuis la prise de Goma par le M23. L’organisation souligne que ce chiffre ne représente qu’une fraction des cas réels, car de nombreuses victimes n’osent pas témoigner de peur de représailles. Elle condamne fermement l’usage du viol comme arme de guerre et appelle au respect de la dignité et des droits des femmes.
L’organisation féminine dénonce également la destruction des camps de déplacés, où vivaient des femmes, des enfants et des personnes vulnérables, dont certaines porteuses du VIH/SIDA à la suite de violences sexuelles. « Cet acte, qualifié de crime contre l’humanité doot faire l’objet d’une condamnation et de sanctions de la part de la communauté internationale. » peut-on lire dans ce communiqué de la Dyfegou.
Les forces du M23 sont également accusées d’assassinats ciblés et de massacres indiscriminés, accompagnés de pillages et de menaces contre la population civile. La DYFEGOU appelle les Nations Unies et la communauté internationale à réagir face à ces exactions qui se déroulent en toute impunité.
Face à cette situation, la DYFEGOU formule plusieurs recommandations :
- Au gouvernement congolais : accélérer la libération de Goma, mettre en place des mécanismes de protection pour les civils et éradiquer les infiltrations au sein de l’armée.
- À la communauté internationale : sanctionner les auteurs des crimes commis à Goma et soutenir les efforts du gouvernement congolais pour mettre fin à ce conflit.
Enfin, l’organisation rappelle l’urgence d’une assistance humanitaire pour les populations touchées par cette guerre, notamment les femmes et les enfants victimes de violences.La situation à Goma demeure critique et nécessite une mobilisation immédiate aux niveaux national et international.
La Rédaction