Âgé de 38 ans, Gisèle KATYA KIHOKOLO, une femme veuve depuis plus de 10 ans avec trois enfants, exerce le service de lavage des motos en ville de Butembo, Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo. Elle est l’une des rares femmes entrepreneures qui interviennent dans ce service de nettoyage des engins roulants. Elle a réussi à se faire accepter et respecter dans ce domaine après beaucoup des doutes et refus de sa demande par les responsables de cette entreprise suite à sa féminité.
Sur le Boulevard Julien Paluku, (ancienne rue Kinshasa de Butembo) se trouve le «PRESSING MK». L’un des lavages modernes de motos et véhicules de toutes sortes. Une structure très fréquentés à Butembo, GISÈLE KATYA KIHOKOLO y fait preuve de ses compétences. Rencontré en pleine activité l’après-midi de ce mardi 08 octobre 2024, elle est bien déterminée à faire son travail aux côtés des hommes. Elle s’active à rendre propres les engins roulant. «Ce travail me convient mieux parce qu’il me permet de trouver à manger, des contributions de nos mutuelles des femmes, je nourri aussi mes enfants grâce à ce travail. Je me sens mieux en ce service » Explique-t-elle.
Avec son expérience de deux mois, les Responsables de service de l’entreprise PRESSING MK offre à Gisèle l’opportunité de rendre propre seulement les motos. Cependant, Elle veut aussi expérimenter le lavage des voitures et d’autres véhicules. «Je suis hygiéniste dans une structure sanitaire ici à Butembo, j’ai été inspiré de la beauté de ce service du lavage à travers un enfant bénéficiaire d’un bon encadrement par ici et ce c’est qui m’a motivé de solliciter une place bien qu’on me disait qu’une femme ne peut pas laver la moto.» poursuit-t-elle.
Dans ses perspectives d’avenir, Gisèle KATYA KIHOKOLO estime qu’avec son revenu au quotidien elle pourra un jour ouvrir un lavage propre à elle, en vue de contribuer à la formation et l’encadrement des jeunes filles et garçons. Elle projette aussi ouvrir une officine pharmaceutique. Pour elle, ce service de lavage est rentable journalièrement, un atout d »indépendance financière pour les jeunes.« J’envisage un jour ouvrir un service de lavage des engins par ce que c’est un besoin permanent. Les propriétaires sont censés laver leurs engins. Dans ce service, on perçoit l’argent chaque jour. Malgré la fatigue on rentre toujours avec un peu de sou. J’encourage les jeunes filles et les mamans à pouvoir se joindre en nous pour leur bien-être.», insiste GISÈLE KIHOKOLO.
Au-delà de l’intervention des femmes dans plusieurs secteurs de la vie à Butembo, le lavage des engins roulants s’avère moins exercé par celles-ci. Faisant ainsi l’exception, Gisèle, responsable de quatre enfants envisage réaliser ses rêves grâce à l’épargne. Elle appelle ses paires à saisir les différentes opportunités «J’invite les autorités de l’état à toujours encourager la population et surtout les jeunes pour qu’ils nous emboitent les pas dans ce service de lavage par exemple, Songer à l’encadrement des déplacés à travers ce genre d’activité. J’invite nos députés à pouvoir initier ces genres d’activités à faveur des déplacés ainsi que des jeunes sans emplois.» a-t-elle réitéré.
Depuis quelle a débuté le service de lavage, elle travaille dans une franche collaboration aux côtés des hommes, et lave au-moins huit motos par jours. Dans l’entre temps, elle attend poursuivre ses rêves et ses expériences en ce service. Aucune difficulté du travail n’est enregistré de son coté, plutôt elle se sent estimée et valorisée par ses collègues de service.
Patrice KOKOTA
